D’après un communiqué du Cabinet royal, diffusé à l’occasion de la fête du Trône marquant l’intronisation il y a 25 ans de Mohammed VI, le président français Emmanuel Macron lui a adressé une lettre indiquant que le plan marocain « constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».
« Le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine », y est-il écrit.
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est contrôlé en majeure partie par le Maroc – qui propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté – mais revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, qui réclament un référendum d’autodétermination prévu lors d’un cessez-le-feu en 1991 mais jamais organisé.
L’ONU considère ce territoire, aux riches eaux poissonneuses et aux importantes réserves en phosphates, comme un « territoire non autonome ».
« Pour la France, l’autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue. Notre soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant », écrit le président français dans cette lettre dont l’AFP a eu copie.
« Au demeurant, la poursuite du développement économique et social de cette région est un impératif. Je salue tous les efforts faits par le Maroc à cet égard. La France l’accompagnera dans cette démarche au bénéfice des populations locales », ajoute M. Macron.
L’Algérie avait fait part dès jeudi dernier de sa « désapprobation » face à une « décision inattendue » de Paris sur la question du Sahara occidental.
Indiquant en avoir été informé quelques jours plus tôt, Alger avait fustigé une « décision inopportune et contreproductive » qui « n’aide pas à réunir les conditions d’un règlement pacifique » de ce dossier.
L’Algérie « tirera toutes les conséquences qui découlent de cette décision française » et dont le gouvernement français « assume seul la pleine et entière responsabilité », avait ajouté le ministère des Affaires étrangères algérien.