Saisie de 7,4 tonnes de cannabis par les Douanes en Méditerranée (autorités)

L’opération a permis l’arrestation de trois trafiquants qui se trouvaient à bord. Ils ont été conduits, ainsi que leur embarcation et la drogue, à Toulon, où ils ont été remis à la justice samedi.

Les trois hommes ont été placés en garde à vue.

La drogue, empaquetée dans quelque 230 colis, représente un montant estimé à 52 millions d’euros à la revente. Les enquêteurs étaient samedi en train de constituer les scellés sur les colis de drogue.

Jeudi matin, un avion de surveillance des douanes a repéré l’embarcation suspecte, une vedette bleu foncée difficilement détectable, qui croisait dans les eaux internationales.

Grâce à ses caméras, l’avion a suivi l’embarcation à haute altitude, hors de vue des trafiquants, pour éviter qu’ils ne se sabordent ou qu’ils ne mettent le feu à leur embarcation.

Deux patrouilleurs de la Marine nationale et de la Douane se sont rendus sur les lieux, et dans l’après-midi, l’assaut a été donné par une équipe de 12 militaires et 8 douaniers à bord de canaux pneumatiques rapides.

Les trafiquants, détenteurs de passeports turcs, ont spontanément reconnu transporter de la drogue dans leur embarcation, semble-t-il un ancien bateau de course. « Ils n’étaient pas armés et n’ont pas opposé de résistance », a précisé lors d’une conférence de presse Max Ballarin, directeur des services de garde-côtes des douanes en Méditerranée.

« Cette saisie traduit l’importance du trafic de cannabis », qui « inonde le marché » européen et notamment les cités marseillaises, a souligné le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, lors de ce point presse à la base navale de Toulon.

Son parquet et ses magistrats spécialisés de la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée) ont été chargés de l’enquête, ouverte initialement à Toulon.

Selon les enquêteurs, le bateau, avec 14.000 litres de carburants dans les réservoirs, faisait probablement route sur un axe qui va des régions de production, au Maroc, à des zones livrées au chaos en Libye, zones dites de « rebond » et qui permettent ensuite de la réexporter vers l’Europe.

« Cette route orientale est plus complexe pour les autorités françaises » qui luttent contre le trafic de stupéfiants, a commenté M. Ballarin.

Cette saisie, rare, se distingue de celles faites sur des navires plus petits, des semi-rigides limités à des distances plus courtes, ou des voiliers, dans la mer d’Alboran entre Maroc et Espagne, a-t-il souligné.

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