« Entre 2020 et 2021, les saisies de la douane ont augmenté de 30%, de 90 tonnes de stupéfiants à 115 tonnes de stupéfiants », a déclaré le ministre sur RMC.
Ces niveaux sont « historiques », a dit le ministère à l’AFP, ajoutant par exemple que pour la cocaïne, « il s’agit des plus importantes saisies jamais réalisées sur le territoire national ». Elles ont ainsi doublé pour atteindre plus de 18,6 tonnes.
L’année « 2021 montre que les nouvelles méthodes notamment les moyens humains et techniques déployés par les douanes sur la connaissance des circuits logistiques ont porté leurs fruits », a indiqué à l’AFP Corinne Cléostrate, directrice de la lutte contre les fraudes à la Direction générales des douanes.
Pour la cocaïne, l’attention des douanes c’est particulièrement portée sur le fret maritime et la fouille des conteneurs, « seul moyen pour acheminer les grosses quantités », a ajouté Mme Cléostrate.
Le cannabis reste la drogue la plus saisie par les douaniers, avec plus de 74 tonnes interceptées, en progression de 24% sur un an, avec une hausse toujours marquée de l’herbe sur la résine, les consommateurs privilégiant de plus en plus, par « effet de mode », la marijuana.
La tendance est la même pour l’héroïne (+30% à 466 kg) et l’ecstasy (+30% à plus d’un million de doses), détaille le ministère.
Les douanes ont notamment renforcé leurs contrôles sur le commerce en ligne sur le net comme le darknet, et les messageries express, que les consommateurs privilégient par rapport aux « dealers » locaux pour les livraisons depuis le début de la crise sanitaire de Covid-19.
« Nous avons une vigilance particulière sur les produits de synthèse, des cannabinoïdes au Fentanyl, en passant par la kétamine », ajoute la responsable des douanes.
Les douanes sont la première administration en matière de saisies de stupéfiants en France, réalisant 80% des saisies.