« L’état d’urgence national est déclaré, dans tout le territoire de la république pour une période de 15 jours », annonce la disposition prise par le parlement de ce petit pays de l’isthme d’Amérique centrale, qui permet d’activer différentes institutions et de mobiliser des fonds.
Cette mesure a été validée par l’Assemblée législative à la demande du président Nayib Bukele, rentré d’urgence du Costa Rica.
Cette mesure doit s’appliquer « sur l’ensemble du territoire national » et pas seulement dans les zones où l’impact est attendu, c’est-à-dire la côte Pacifique et la capitale, San Salvador, avait précédemment indiqué le chef d’Etat sur X (anciennement Twitter).
Les classes scolaires ont été fermées dans tout le pays, les activités sur la côte restreintes et l’accès aux plages et aux rivières interdit.
Le gouvernement avait commencé la semaine dernière à préparer un plan d’urgence et à déployer des équipes d’assistance. Il a également commencé à préparer des abris ou des refuges au cas où il serait nécessaire de déplacer des populations.
Pilar avance actuellement à 8 km/h vers les côtes du Salvador, et pourrait également toucher le Guatemala, le Honduras et le Nicaragua le long de leurs côtes, a signalé le Centre national des ouragans (NHC) basé aux Etats-Unis.
Le territoire du Salvador, qui a une population de 6,6 millions d’habitants, compte 87% de ses 20.742 kilomètres carrés vulnérables aux inondations, aux glissements de terrain et aux tremblements de terre.
Il avait déjà souffert de la tempête tropicale Julia en octobre 2022, qui avait fait 10 morts et de grands dégâts dans les cultures céréalières.
Il y a 25 ans, l’ouragan Mitch avait fait environ 9.000 morts dans la région et causé d’énormes dégâts au Honduras.
La présidente de ce pays, Xiomara Castro, a indiqué sur X qu’elle avait mis en alerte « les institutions de l’Etat chargées de faire face aux éventuelles urgences » avant l’arrivée de Pilar.
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