Mise à l’index, la société maritime Sambouk Shipping FZC serait utilisée pour acheminer et transférer du pétrole iranien vers d’autres embarcations afin de le vendre en en masquant l’origine, a expliqué le Trésor américain dans un communiqué.
Les autorités américaines ont également annoncé jeudi avoir placé sur leur liste noire la Banque bi-nationale irano-vénézuélienne (IVBB), soupçonnée d’acheminer des fonds vers la Banque d’Iran de développement de l’export en dépit des sanctions qui frappent déjà cet établissement.
Les sommes, qui proviendraient notamment d’une banque chinoise déjà sanctionnée (Bank of Kulun), se monteraient à plusieurs « millions de dollars », selon le communiqué du Trésor.
Aux termes de ces nouvelles sanctions, les ressortissants ou entreprises américains ont l’interdiction d’engager la moindre transaction avec ces deux entités, dont les éventuels avoirs aux Etats-Unis sont par ailleurs gelés.
« Au fur et à mesure que l’Iran devient de plus en plus isolé de la communauté internationale (…), le pays se tourne vers des schémas de plus en plus tortueux et vers des acteurs de l’ombre pour maintenir son accès au système financier mondial », a indiqué le sous-secrétaire au Trésor en charge de la lutte anti-terroriste, David Cohen, cité dans le communiqué.
Depuis plusieurs années, les Occidentaux, Etats-Unis en tête, imposent un arsenal de sanctions contre l’Iran afin d’empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique sous le couvert de son programme de développement de l’énergie nucléaire.
La République islamique s’en défend et demande la reconnaissance de ses droits au nucléaire civil.