« Je suis à moins de 1000 km de Nuuk, je commence à y croire. J’espère arriver le 18 ou le 19 septembre, ou le 20 septembre dans le pire des cas », a assuré Yvan Bourgnon à l’AFP.
Le navigateur de 46 ans est parti le 13 juillet de Nome (Alaska) pour rejoindre Nuuk (Groenland) via le passage nord-ouest où aucun petit voilier barré en solitaire n’a encore jamais réussi à passer.
Il a pu se libérer des glaces dans lesquelles il est resté coincé 18 jours au terme d’une 4e tentative avec une « prise de risques monstrueuse ». Il a ensuite dû affronter deux violentes tempêtes.
« Le bateau a failli se retourner, j’ai dû remplir le bateau à l’aide d’un seau avec des centaines de litres d’eau. J’ai vraiment cru que c’était la fin, le vent était d’une force incroyable », a raconté Yvan Bourgnon, dont l’embarcation ne mesure pas plus de 6 m (pour 4 m de large).
Le marin suisse n’a pas caché son impatience à terminer ce challenge, qu’il espérait boucler en 45 jours et qui finalement devrait se faire en plus de 2 mois.
« Je suis passé plusieurs fois près de la correctionnelle. Aujourd’hui je dois reconnaître que j’ai pris trop de risques. Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de difficultés, j’en ai bavé », a confié Bourgnon, qui entend interpeller sur le réchauffement climatique avec ce défi.