Le rapport, remis mercredi au Secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche Alain Vidalies, s’articule autour de trois axes: le renforcement des ressources issues du privé, le renforcement de la contribution des collectivités territoriales et la formation des près de 8.000 bénévoles de la SNSM.
La structure, dont le modèle est fondé sur le bénévolat et le principe de solidarité des « gens de mer », connaît d’importantes difficultés financières, du fait notamment de la nécessité de renouveler sa flotte. Fin juin, son président Xavier de la Gorce avait assuré que sans une aide supplémentaire et urgente de 3 millions d’euros de l’Etat il ne serait pas en mesure de boucler le budget 2017.
Parmi les mesures proposées dans le rapport, la mise en place d’une « contribution-sauvetage » qui serait directement financée par les usagers de la plaisance et des loisirs nautiques. Cette « contribution d’un montant individuel modeste aurait pour effet d’élargir l’assiette des contributeurs et de responsabiliser les usagers », explique le document.
D’autres propositions visent à inciter plus fortement les dons individuels dans le secteur de la plaisance et des loisirs nautiques, ainsi que le mécénat d’entreprise.
Le rapport suggère également une réduction des coûts de fonctionnement de l’association, une meilleure efficience de son dispositif opérationnel et technique, ainsi qu’une possible augmentation des recettes commerciales d’assistance maritime.
Cependant, l’Etat devra dans tous les cas relever sa contribution afin de fournir 25% du budget annuel – stabilisé à 30 millions d’euros -, soit un apport de 7,5 millions d’euros, par le biais de recettes fiscales affectées.
Depuis une dizaine d’années, l’Etat apporte à la SNSM 2,2 millions d’euros, soit moins de 8% de son budget actuel de 27 millions d’euros.
Deux propositions visent en outre à reconnaître les formations dispensées par la SNSM par les dispositifs de formation professionnelle.
La SNSM dispose de 219 stations réparties sur tout le littoral et porte secours chaque année à plus de 7.000 personnes. Elle assure près des deux tiers des interventions de secours effectuées par des moyens nautiques, rappelle le rapport, demandé en début d’année par le gouvernement à Chantal Guittet.
« Un travail interministériel doit rapidement s’engager », afin que le modèle de la SNSM soit pérennisé, indique cette dernière sur son site.