« La mer n’est pas une poubelle, au contraire, c’est un potentiel de développement économique, et en même temps l’océan subit les graves effets du réchauffement climatique avec l’acidification et la montée du niveau de la mer », a déclaré la ministre à l’AFP.
« Mon idée, c’est de sélectionner dix actions opérationnelles à la suite de cette conférence nationale dont certaines à faire d’ici à la conférence de Paris » sur le climat (30 novembre-11 décembre), a-t-elle dit.
La réunion a rassemblé l’ensemble des acteurs concernés par la mer, des organisations de pêche aux ONG environnementales en passant notamment par des instituts de recherche et plusieurs ministères.
Mme Royal a précisé vouloir « faire pour la croissance bleue ce qu'(elle a) fait pour la croissance verte », par « l’application et l’accélération » du volet mer de la loi de transition énergétique.
Il s’agit aussi d’anticiper la loi sur la biodiversité, sur des questions comme le corail ou la reconquête des mangroves.
Le projet de loi sur la biodiversité doit être examiné par le Sénat en janvier.
La ministre entend se pencher sur « la compatibilité entre les énergies renouvelables et la protection de la biodiversité », « terminer les dix parcs marins français », « reposer la problématique de la pêche en eau profonde » et « développer toutes les filières du développement économique liées aux biotechnologies ».
« La politique de la mer est en panne », a estimé Mme Royal, rappelant qu’avec 11 millions de km2, la France possédait le deuxième espace maritime mondial.
Elle a indiqué par ailleurs qu’une « journée Océans » serait organisée, à une date encore indéterminée, pendant la conférence de Paris.