« L’Institut géographique national et l’Institut hydrologique minier ainsi que le reste des experts consultés par le gouvernement assurent que le risque de mouvement sismique significatif est limité », a affirmé le ministre espagnol de l’Industrie José Manuel Soria, à l’issue du Conseil des ministres.
« Il y a une haute probabilité qu’il y ait une relation directe entre les injections de gaz qui se sont produites entre le 13 juin et le 16 septembre avec l’ensemble des mouvements sismiques enregistrés dans la zone côtière en face du puits de stockage », a-t-il déclaré.
José Manuel Soria avait déjà établi la veille une probable « relation directe entre l’injection de gaz dans cette réserve souterraine située à 22 kilomètres des côtes, et les micro-séismes survenus au cours des 15 derniers jours ».
Les autorités ont décidé en septembre de suspendre toute activité sur l’installation tant que l’origine du phénomène ne sera pas établie avec certitude, et le Parquet a demandé vendredi à la Garde civile de se rendre sur les lieux pour une inspection du site de stockage.
Quelque 400 secousses sismiques se sont produites depuis le 8 septembre dans la région du delta de l’Ebre, dont la plus forte a atteint mardi 4,2 sur l’échelle de Richter, a indiqué vendredi la protection civile.
Vendredi matin, une nouvelle secousse d’une magnitude de 3,7 s’est produite en face de la localité de Vinaros et a été ressentie dans plusieurs autres communes de la région. Au total, une vingtaine de secousses ont été enregistrées dans la journée.
Les régions de Catalogne et de Valence ont déclenché leur plan anti-sismique « mais au niveau le plus bas existant, le niveau zéro » qui signifie que « la situation n’est pas préoccupante », a souligné le ministre.
Dès le 16 septembre, la société espagnole Escal UGS, qui exploite le site baptisé Projet Castor, avait cessé les injections de gaz dans le réservoir.
Puis le 26 septembre, le gouvernement a décidé de paralyser tout type d’injection supplémentaire de gaz. « Cette paralysie se poursuivra jusqu’à ce qu’il y ait une garantie absolue d’une sécurité à 100% pour la population », a assuré le ministre.
Le projet Castor a transformé un ancien puits pétrolier à plus de 1.700 mètres sous le niveau de la mer afin d’y constituer une réserve de gaz naturel, pouvant emmagasiner l’équivalent des besoins pour trois mois de la région de Valence, peuplée de plus de cinq millions d’habitants.