Ri Chang Ho, le directeur du Bureau général de reconnaissance, est accusé par Séoul d’avoir « gagné des devises étrangères à travers des activités illégales en ligne et le vol de technologie ».
Son engagement a contribué à « générer des revenus pour le régime nord-coréen et à procurer des fonds pour ses activités nucléaires et liées aux missiles », a précisé le communiqué.
L’agence dirigée par Ri Chang Ho est soupçonnée de superviser des groupes de piratage informatique, Kimsuky, Lazarus et Andariel, déjà sous le coup de sanctions de la part de la Corée du Sud.
En plus de M. Ri, Séoul a sanctionné sept autres Nord-Coréens, dont l’ancien diplomate basé en Chine Yun Chol, pour leur implication dans le commerce de lithium 6, un métal utilisé par le secteur nucléaire et soumis à des sanctions des Nations unies.
Les individus sanctionnés ne peuvent conduire des transactions financières et de change avec des Sud-Coréens sans l’autorisation de Séoul, une mesure jugée symbolique par les analystes en raison du commerce très limité entre les deux pays.
Depuis octobre 2022, la Corée du Sud a placé sur sa liste noire 83 personnes et 53 entités, selon son ministère des Affaires étrangères, en réaction au développement du programme nord-coréen d’armes nucléaires et de missiles illégaux, qui s’est accéléré sous l’actuel dirigeant, Kim Jong Un.
La Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis ont intensifié ces dernières semaines leur coopération en matière de défense, notamment sur les questions liées à la cybersécurité.
Les trois alliés soupçonnent Pyongyang d’avoir engrangé l’an dernier quelque 1,7 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros) par le biais des cryptomonnaies, qui serviraient à financer son programme illégal d’armes nucléaires et de missiles.
Le régime communiste, visé par différentes sanctions internationales, a tiré mi-décembre un missile balistique de longue portée, potentiellement capable de frapper les Etats-Unis. Kim Jong Un a affirmé par la suite qu’il n’hésitera pas à répliquer par l’arme atomique si son pays était « provoqué » par des armes nucléaires.