Plus ancienne « société de classification » au monde, chargée notamment d’inspecter et certifier les navires, LR « a joué un rôle » jusqu’en 1833 « dans l’industrie maritime qui a permis le trafic transatlantique d’esclaves africains », a indiqué l’entreprise dans un communiqué transmis mercredi à l’AFP.
Le groupe relève que les premiers bailleurs de fonds de ses registres dans les ports britanniques, notamment les marchands et les assureurs londoniens, avaient souvent des liens directs ou indirects avec l’esclavage.
Selon une étude commandée à l’Institut Wilberforce de l’Université de Hull (nord-est de l’Angleterre), certains membres du comité de LR « étaient activement impliqués » et « au moins six d’entre eux sont connus pour avoir été des esclavagistes ».
« Nous sommes profondément désolés pour cette partie de notre histoire. Reconnaître et traiter cet héritage est essentiel pour notre organisation et notre société », poursuit l’entreprise.
LR annonce notamment l’octroi d’une subvention d’un million de livres (1,18 million d’euros) pour financer des bourses d’études, de l’archivage et des échanges internationaux sur l’esclavage dans l’Atlantique, ainsi qu’un projet de partenariat avec le Musée international de l’esclavage de Liverpool (ouest).
Il y a près de deux ans, le trust propriétaire du quotidien britannique The Guardian avait lui aussi présenté ses excuses pour l’implication du fondateur du journal dans l’esclavage, au début du XIXe siècle, et annoncé un programme de « justice réparatrice ».