Les épaves ont été découvertes en 2015 au large de Pedra Branca, un affleurement rocheux à l’est de Singapour, selon le Conseil du patrimoine national et l’Institut ISEAS-Yusof Ishak, qui ont travaillé ensemble sur ces découvertes.
L’étude et la récupération des objets découverts à bord des deux épaves ont été achevés cette année.
La première épave, découverte après que des plongeurs eurent par hasard repéré des assiettes en céramique en 2015, transportait des céramiques chinoises datant peut-être du XIVe siècle, à l’époque où Singapour était connu sous le nom de Tumasik.
Certains objets sont similaires à ceux découverts dans des sites archéologiques terrestres, montrant que Singapour a été une plaque tournante du commerce maritime bien avant l’arrivée des colonisateurs britanniques en 1819.
Des fouilles sous-marines menées sur la première épave ont débouché sur la découverte de la deuxième, qui pourrait être le Shah Munchah, un navire de commerce construit en Inde qui a coulé en 1796 alors qu’il rentrait de Chine en Inde.
A son bord ont été découverts des céramiques chinoises, des objets en verre et en agate, mais aussi des ancres et des canons.
Des canons de ce type équipaient les navires de commerce de la Compagnie britannique des Indes orientales, qui a permis l’expansion de l’Empire britannique en Asie aux XVIIIe et XIXe siècles, ont précisé les chercheurs.
Le navire repéré en 2015 est la plus ancienne épave découverte dans les eaux de Singapour.
Il transportait « plus de porcelaines bleues et blanches de l’époque de la dynastie Yuan qu’aucune autre épave documentée dans le monde », a déclaré Michael Flecker, chercheur invité travaillant avec le département d’achéologie de l’Institut ISEAS-Yusof Ishak.
« Parmi ces pièces beaucoup sont rares, et l’une semble être unique », s’est-il enthousiasmé.
La dynastie Yuan a régné en Chine pendant les XIIIe et XIVe siècles.
La plus grande partie de la cargaison à bord de la deuxième épave était destinée à l’Angleterre, selon M. Flecker.