« A ma connaissance, il n’y a jamais eu d’autre renvoi devant un tribunal pour mutinerie dans la Marine allemande », a indiqué le porte-parole adjoint du ministère de la Défense, Christian Dienst, lors d’une conférence de presse gouvernementale régulière.
Six maîtres d’équipage âgés de 22 à 27 ans devront répondre de mutinerie, coups et blessures aggravés et séquestration en bande à une date qui n’a pas encore été fixée, des faits commis sur leur supérieur, un second maître, pour se venger de son comportement qu’ils avaient jugé insultant.
Profitant d’une escale dans le port de Beyrouth de la vedette Hermelin, ils s’étaient saisis du marin dans sa cabine, l’avaient ligoté à une table avec du ruban adhésif, et avaient écrit sur ses jambes « Ici vivent les Mongos ».
« Mongos » est un raccourci pour « mongoliens », un terme apparemment couramment employé sur le navire mais très insultant, selon le parquet de Rostock, interrogé par l’AFP.
Le supérieur en question aurait d’ailleurs lui-même employé ce terme pour désigner les six marins, ce qui aurait provoqué leur ressentiment.
L’un des agresseurs avait pris une photographie de la scène, avant qu’un autre soldat n’intervienne pour libérer l’officier agressé.
Ce dernier n’a pas été sérieusement blessé, mais le parquet a néanmoins retenu la qualification de « coups et blessures aggravés » car l’agression a eu lieu en bande, a expliqué le parquet.
La seule accusation de mutinerie peut valoir de 6 mois à 5 ans de prison aux marins.
Après le procès, ils risquent en outre des sanctions disciplinaires, a ajouté le porte-parole du ministère de la Défense.