« Un groupe d’artistes et de militants a déjoué la vigilance des gardiens en bas du Shard et est en train d’escalader le gratte-ciel », a indiqué Greenpeace dans un communiqué. « Si les six femmes atteignent le sommet à 310 mètres, elles tenteront de déployer une grande oeuvre d’art qui illustre la beauté de l’Arctique », ajoute l’organisation connue pour ses actions spectaculaires.
Greenpeace ajoute avoir choisi le Shard parce qu’il surplombe les bureaux londoniens du géant pétrolier Shell. « Shell est aux avant-postes des compagnies pétrolières dans l’Arctique, investissant des milliards dans les campagnes de forages en Alaska et en Russie », dénonce l’organisation de défense de l’environnement.
La police a indiqué avoir été appelée à 04h20 (03h20 GMT) à propos de « six protestataires tentant d’escalader le Shard ». « Nous avons des officiers sur place, qui surveillent la situation », a ajouté le porte-parole de Scotland Yard.
Shell avait procédé à ses premiers forages l’an dernier sur deux puits en mer de Beaufort et en mer des Tchouktches, en Alaska, mais avait annoncé en février renoncer à poursuivre ses forages cette année dans la région, où il compte toutefois reprendre ses activités « à l’avenir ».
Le géant pétrolier avait participé au développement de l’extraction pétrolière en Alaska dès les années 1950. Il s’était retiré de la région à partir de 1997 mais a recommencé à y investir des milliards de dollars ces dernières années.
Les experts estiment les ressources naturelles de l’Arctique à 90 milliards de barils de pétrole et à 30% du gaz naturel non découvert dans le monde, une manne rendue de plus en plus accessible par le recul des glaces, mais difficile à exploiter en raison d’un environnement peu favorable et de coûts élevés.