« Les entraves et blocages que subissent la desserte de la Corse et la croisière ont des conséquences graves et durables pour le territoire. Ils affectent les entreprises qui vivent directement ou indirectement de la desserte de la Corse et/ou du formidable développement de la croisière, dont les navires sont aujourd’hui déroutés vers des ports concurrents », soulignent la CCI de Marseille, le terminal de croisière, l’Union maritime et fluviale Marseille Fos et le syndicat patronal UPE 13.
« La réduction de l’offre de départs et les déroutements rendus nécessaires par la paralysie des trafics Corse à Marseille menacent gravement le maintien de cette activité dans nos bassins », estiment ces organisations dans un communiqué.
Elles regrettent que le Kallisté, navire de la Méridionale, seule autre compagnie à opérer entre Marseille et la Corse, soit bloqué depuis une semaine par les marins CGT de la SNCM, en grève depuis le 24 juin.
« Depuis le début de la grève SNCM, on évalue à 30.000 passagers la perte pour le port de Marseille. Une prolongation de cette paralysie serait donc catastrophique pour le GPMM (Grand port maritime de Marseille, ndlr), les services portuaires, les entreprises de transport routier spécialisées sur cette destination, les manutentionnaires, etc… », jugent les organisations socioprofessionnelles.
Elles déplorent également « l’hémorragie des trafics Croisière avec le déplacement sur d’autres ports de cette activité riche en retombées économiques », et font les comptes : « D’ores et déjà, 18 escales de croisière ont été annulées, représentant 37.100 passagers, et une perte de 6,2 millions d’euros ».
Tout comme leurs homologues corses, elles demandent « à l’Etat de rétablir la libre circulation des biens et des personnes dans l’espace public portuaire ».
A la suite d’une nouvelle réunion à la Chambre de commerce et d’industrie de Bastia, les acteurs du monde économique corse, pénalisés par la grève de la SNCM, ont posé lundi un ultimatum aux pouvoirs publics: ils demandent le déblocage du Kallisté et la sécurisation d’un quai à Marseille pour permettre les rotations Marseille-Corse d’ici mardi 18 heures. Ils doivent décider mercredi d’éventuelles actions si leurs demandes n’aboutissaient pas.