A l’appel des syndicats d’hôteliers, restaurateurs, limonadiers et transporteurs et des chambres de commerce, des métiers et d’agriculture, quelque 500 personnes, selon les journalistes sur place, issues de l’industrie, du tourisme, des transports, de l’hôtellerie-restauration, de l’agriculture, du commerce et de l’artisanat se sont rassemblées dans le calme devant la préfecture de Haute-Corse.
Le contenu d’un camion chargé de fruits qui ne peuvent pas être exportés a été déversé devant les grilles de la préfecture.
Des dirigeants politiques de Haute-Corse et des élus territoriaux ont participé au rassemblement. Les professionnels demandent aux pouvoirs publics de débloquer un navire de la Méridionale (seule autre compagnie à opérer entre Marseille et la Corse), le Kalliste, bloqué à Marseille par les marins CGT de la SNCM, et la sécurisation d’un quai permettant à la compagnie de reprendre ses rotations.
Une délégation d’une dizaine de professionnels et de dirigeants politiques, notamment les élus territoriaux Emmanuelle De Gentili, présidente de l’Office hydraulique, François Tatti, président de la Communauté d’agglomération de Bastia, et celui de l’Agence de développement économique de la Corse, Jean Zuccarelli, ont été reçus à la préfecture.
Le dispositif de sécurité était discret après les violents incidents de la semaine dernière.
Une dizaine de responsables professionnels, parfois âgés, réunis pacifiquement dans la préfecture, en avaient été expulsés très brutalement par des gendarmes et des policiers en tenue anti-émeute.
Cette violence a été unanimement dénoncée par la classe politique insulaire et des enquêtes des inspections générales de la police et de la gendarmerie sont en cours pour tenter d’expliquer l’origine de ces débordements des forces de sécurité.