Le sénateur-maire UMP, qui a rencontré « en tête à tête » le Premier ministre Manuel Valls à Paris mercredi, en a « profité pour lui parler de la SNCM » et demandé que « le gouvernement de la République française fasse taire Bruxelles sur les demandes exorbitantes de remboursement, soi-disant, de ce qu’on doit pour la SNCM », a-t-il affirmé devant la presse.
M. Gaudin souhaite également que « le gouvernement force un peu Veolia (qui contrôle 50% de Transdev, actionnaire principal de la compagnie, NDLR) à aider un peu plus, compte tenu que Veolia a bénéficié de nombreux marchés publics de la ville de Marseille et de la communauté urbaine », a ajouté l’élu lors d’une conférence de presse sur les élections européennes en présence de Renaud Muselier, tête de liste UMP dans la circonscription Sud-Est.
« Nous ne pouvons, à Marseille, nous résoudre à ce que la SNCM disparaisse. On fera tout sur ce sujet, et Renaud Muselier sera notre porte-parole à Strasbourg et à Bruxelles », a conclu le maire.
La SNCM, dont le siège est à Marseille, a été condamnée par Bruxelles à rembourser 440 millions d’euros d’aides publiques jugées illégales, liées à sa privatisation en 2006 et à la délégation de service public (DSP) de desserte Corse-continent de 2007 à 2013.
Le maire de Marseille a estimé à plusieurs reprises déjà que l’Etat devait faire preuve de fermeté et repousser ces exigences.
Actionnaire à 66% de la SNCM, Transdev, détenue à parts égales par la Caisse des dépôts et Veolia Environnement, est en conflit ouvert avec la direction de la compagnie, se montrant hostile à son plan de redressement et affirmant n’avoir pas les moyens de financer une société aux difficultés chroniques.
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