« Malgré l’investissement du médiateur, Gilles Belier, tous les acteurs ne cherchent pas la concertation autour d’une solution commune », estime le syndicat dans un courrier adressé au Premier ministre Manuel Valls, à la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal et son secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies.
« Un certain nombre de pistes sont évoquées sans réelle certitude de leur faisabilité juridique et les calendriers d’actions des différentes parties apparaissent discordants », relève-t-il dans un courrier dont l’AFP a obtenu la copie.
L’option du redressement judiciaire a la faveur de l’actionnaire majoritaire Transdev et de l’Etat qui estiment qu’elle est la seule solution pour s’affranchir des condamnations de Bruxelles. La Commission européenne demande à la compagnie maritime, déjà déficitaire, de rembourser 440 millions d’euros d’aides jugées indûment perçues.
Selon les syndicats en revanche, le redressement judiciaire ne résoudra pas les problèmes de condamnations européennes, mais entraînera une diminution des garanties pour les salariés et un probable plan social avec des mesures d’accompagnements réduites.
« Aujourd’hui, Transdev s’apprête à déclencher atificiellement en novembre l’une des plus importantes procédures collectives du quinquennat », prévient le syndicat. « Suivant les différents scenarii, les conséquences en termes de réduction d’emplois (…) vont d’un millier d’emplois directs supprimés (…) à 2.000 en cas de liquidation », écrit la CFE-CGC.
Qualifiant le redressement judiciaire d' »hérésie commerciale », le syndicat demande « l’appui de l’Etat dans le temps de la médiation pour l’émergence d’une solution ».
« Les lourdes défaillances et la passivité de Veolia (coactionnaire, avec la Caisse des dépôts, de Transdev, Ndlr) lors et depuis la privatisation lui imposent une exemplarité dans le suivi financier et la mise en oeuvre de cette restructuration », poursuit-il.
Mercredi est prévue une nouvelle réunion entre l’Etat, Transdev et les syndicats autour du médiateur nommé par le gouvernement Gilles Belier, dans le cadre de ce processus enclenché en juillet pour sortir d’une grève de 17 jours ayant paralysé le trafic de la compagnie entre la Corse et le continent en pleine saison touristique.
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