Le conseil se réunira à 08H30, a précisé Pierre Maupoint de Vandeul, délégué CFE-CGC de la SNCM.
Les syndicats de la compagnie maritime avaient réclamé mercredi la réunion « d’urgence » d’un conseil de surveillance au lendemain d’une réunion en préfecture infructueuse entre la direction, les syndicats et les actionnaires de la société menacée de redressement judiciaire.
« On constate une accélération suspecte de Transdev (le principal actionnaire de la SNCM) vers le tribunal de commerce », avait expliqué M. Maupoint de Vandeul.
Il avait notamment rappelé que la réunion entre la direction, les syndicats et les actionnaires, mardi à la préfecture, avait mis en lumière les inquiétudes sur la possibilité de transmettre à un éventuel repreneur la délégation de service public de la SNCM, un marché de plus de 600 millions d’euros qui lui a été attribué jusqu’en 2022.
Le comité d’entreprise réuni mercredi, a été par ailleurs suspendu jusqu’au 3 novembre.
Au cours du CE, « la direction a continué à tenir le discours qui est celui de Transdev qui consiste à dire +on est au bord du redressement judiciaire+ », avait regretté Jean-François Simmarano, délégué CGT.
Mercredi matin, la direction de la SNCM avait de son côté estimé « urgent » de chercher un repreneur pour la compagnie maritime, jugeant que la « perspective d’un redressement judiciaire se confirm(ait) ».
A l’issue d’une grève de 17 jours en juillet, la solution du redressement judiciaire – soutenue par la direction et les actionnaires de la société, dont l’Etat – avait été écartée jusqu’à fin octobre.
Mais les actionnaires et la direction de la SNCM maintiennent que le placement en redressement judiciaire est la seule solution pour éponger son passif financier et s’affranchir des condamnations de Bruxelles à rembourser des centaines de millions d’euros d’aides de l’Etat jugées illégales.