Depuis près d’une semaine, et en dépit d’une décision de justice, des marins de l’ex-SNCM, reprise par l’entrepreneur corse Rocca, empêchent le débarquement à Marseille du navire d’une nouvelle compagnie, concurrente, Corsica Linea.
En riposte, les entrepreneurs à l’origine de cette nouvelle compagnie ont bloqué dimanche en Corse, deux navires des compagnies historiques, l’ex-SNCM et la Méridionale.
Dans un courrier envoyé dimanche aux syndicats, la CTC demande « le déblocage immédiat du port de Marseille et le respect du fonctionnement normal des lignes autorisées entre Marseille et la Corse », peut-on lire dans un communiqué, signé notamment de Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de Corse, et Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse.
« Dès ce déblocage mis en oeuvre, l’intersyndicale sera reçue à l’Assemblée de Corse aux fins d’ouvrir un dialogue sans tabou sur l’ensemble du système de continuité territoriale », poursuit le communiqué.
La majorité nationaliste en Corse occupe une place centrale dans le dossier, car les institutions régionales doivent définir les conditions dans lesquelles les liaisons, subventionnées, entre l’île et le continent s’exercent, via la « délégation de service public » (DSP).
L’exécutif régional rappelle qu’il a fait le choix d’une « compagnie corse tant en ce qui concerne l’investissement que l’exploitation (…) rassemblant acteurs publics et privés, maîtrisée par la CTC (collectivité territoriale de Corse) en ce qui concerne notamment ses choix stratégiques ».
Les élus corses souhaitent « tourner définitivement le dos aux errements du passé » et mettre en place « une nouvelle politique des transports maritimes, qui soit d’abord et avant tout au service de la Corse et de l’intérêt général ».