« Au cours de recherches aériennes, un appareil de patrouille de la Force navale de l’UE a repéré deux bateaux de sauvetage sur une plage somalienne, à environ 14 miles (une vingtaine de km) au nord de la position de l’Albedo », au large du centre de la Somalie, a expliqué mercredi soir l’Eunavfor dans un communiqué publié sur son site internet.
« Aucun membres d’équipage de l’Albedo ou pirates n’ont été repérés dans ou à proximité des canots », poursuit la Force navale.
L’Albedo, un porte-conteneurs battant pavillon malaisien, capturé par des pirates en novembre 2010, a coulé dans une mer démontée samedi soir, à courte distance de la côte somalienne où il était ancré.
Même si des membres de l’équipage ont pu survivre au naufrage, il est probable qu’ils aient été à nouveau capturés, la côte en question étant sous le contrôle de gangs de pirates.
Si certains otages des pirates sont détenus à terre, d’autres sont gardés à bord, comme l’était l’équipage de l’Albedo.
Lors de sa capture, l’Albedo avait à son bord 23 membres d’équipage de divers pays, dont le Pakistan, le Bangladesh, le Sri Lanka et l’Iran. Sept marins pakistanais avaient été libérés en août 2012.
Profitant du chaos et de l’absence d’autorité centrale dont la Somalie est privée depuis 1991, la piraterie maritime a prospéré depuis 2008. En raison du déploiement d’une armada internationale dans le golfe d’Aden et de la présence de gardes armés sur les navires marchands, les actes de pirateries ont considérablement baissé ces deux dernières années.
L’Eunavfor a recensé trois attaques – toutes infructueuses – depuis le début de l’année 2013, contre 35 – dont cinq seulement ayant abouti à la capture du navire – en 2012 et 176 en 2011, année-record.
Selon l’Eunavfor, seul un navire d’importance, le Naham 3, bateau de pêche battant pavillon omanais capturé en mars 2012, reste aux mains de pirates somaliens avec ses 28 membres d’équipage. S’y ajoutent, outre les 15 marins de l’Albedo dont le sort est inconnu, 11 membres d’équipage de deux autres bateaux.