Ces mesures font partie de la réforme structurelle mise en place pour « assurer le futur de l’industrie navale en Finlande », a expliqué STX Finlande, filiale du sud-coréen STX, dans un communiqué.
L’entreprise va concentrer ses activités en Finlande à Turku, à 80 kilomètres au sud de Rauma. « Le chantier naval de Turku est capable de construire tous les types de navires. La restructuration ne limitera pas l’offre de la compagnie ni ne réduira le volume de ses opérations », a précisé STX Finlande.
Les activités de STX à Rauma vont cesser « dans leur état actuel », mais l’entreprise n’a pas annoncé la fermeture définitive du chantier qui emploie quelque 700 personnes.
« Il est regrettable que nous devions prendre des décisions aussi radicales, et qui touchent lourdement le chantier à Rauma », a déploré le vice-président de STX Finlande Jari Anttila dans le communiqué.
Le gouvernement a regretté la nouvelle et annoncé la création d’un groupe de travail pour aider les employés et la région.
« Il s’agit d’un jour triste pour la région », a indiqué le ministre de l’Industrie Jan Vapaavuori lors d’une conférence de presse.
Il a toutefois rappelé qu’un chantier naval « ne devient pas rentable grâce à des mesures du gouvernement », soulignant l’existence d’une « surcapacité des chantiers » en Finlande, rejetant ainsi les espoirs des syndicats d’une importante intervention financière publique.
Selon le principal syndicat, tous les employés ont quitté leurs postes à l’annonce de la nouvelle. La reprise du travail est prévue jeudi.
Cette annonce est « violente », a confié un porte-parole syndical, Raimo Virtanen, à l’AFP. Elle n’a pas été anticipée par les employés malgré de nombreuses rumeurs qui couraient les jours précédents, a-t-il précisé.
Les commandes se font rares pour la construction navale finlandaise. Fin décembre, STX Finlande a perdu un contrat d’environ un milliard d’euros pour un paquebot géant au profit des chantiers de STX France à Saint-Nazaire.
A l’époque, le gouvernement finlandais avait refusé d’apporter un soutien financier au projet.
« Je ne crois pas que des mesures de soutien aboutiraient à quelque chose maintenant. M. Vapaavuori aurait dû y penser avant, lorsqu’on a perdu la grande commande en faveur des Français », a ajouté M.Virtanen.
STX Finlande emploie 2.500 personnes réparties sur les chantiers de Turku, de Rauma et d’Helsinki.
rt/cbw/az
STX OFFSHORE & SHIPBUILDING