« Le contrat a été suspendu, il existe toujours mais, pour l’instant, il demeure inactif, c’est-à-dire qu’en ce qui nous concerne, on arrête de travailler dessus », a affirmé à l’AFP un délégué syndical sous couvert d’anonymat, confirmant une information du site Mer et Marine.
La direction des chantiers de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) a convoqué un comité d’entreprise lundi au cours duquel elle a annoncé la suspension du contrat, selon la même source.
Interrogés par l’AFP mardi, les chantiers n’ont pas souhaité faire de commentaire.
« L’armateur n’a pas bouclé son montage financier », a expliqué le délégué syndical, soulignant que la suspension du contrat impliquait « un décalage dans le temps de la date de livraison » du navire, avec un risque de chômage partiel pour une partie du personnel.
L’armement basé à Roscoff (Finistère) avait annoncé en janvier la commande aux chantiers STX, pour 270 millions d’euros, d’un des plus grands ferries au monde fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL).
La livraison avait été annoncée pour fin 2016.
« Le projet Pegasis est à l’ordre du jour, y compris éventuellement dans les délais », a cependant affirmé mardi à l’AFP Jean-François Jacob, président de la coopérative agricole Sica, maison-mère de la Brittany Ferries. « Des discussions » sont « en cours », a-t-il indiqué, assurant que le projet n’était « sûrement pas abandonné ».
Désigné sous le nom de code Pegasis (pour Power efficient gas innovative ship), le navire, long de 210 m, doit être un des trois plus grands navires fonctionnant au GNL au monde.
Les chantiers de Saint-Nazaire s’étaient félicités de cette commande pour leur positionnement sur le marché des ferries au gaz, adaptés aux normes anti-pollution à venir.
Fin juin, ils s’étaient cependant inquiétés du fait que la compagnie bretonne n’avait toujours pas bouclé son financement.
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