STX: un montage dénoncé par Mélenchon, Montebourg, le FN et Dupont-Aignan

« Trahison : le chantier naval de Saint-Nazaire STX ne doit pas être vendu. La nationalisation est un devoir immédiat », a tweeté le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

Selon M. Montebourg, qui plaidait de longue date pour une nationalisation de STX France comme les syndicats, « on fait un cadeau à ceux qui l’achètent, qui n’est pas justifié ».

Vantant à l’AFP une société « qui a un savoir-faire exceptionnel, dix ans de commandes devant elle, qui emploie des milliers de salariés et qui fait travailler en tout des milliers de salariés en sous-traitance », M. Montebourg a relevé que STX avait été cédé « à prix cassé », ce qui est « un problème ».

L’Etat a annoncé jeudi avoir donné son accord de principe à une reprise des chantiers navals STX de Saint-Nazaire par l’italien Fincantieri, qui sera toutefois minoritaire, tandis que le français DCNS entrera au capital.

Fincantieri sera accompagné d’un investisseur italien indépendant, la Fundazione CR Trieste, tandis que l’Etat, qui détient 33% du capital de STX France, conservera un droit de veto, a déclaré le secrétaire d’Etat à l’Industrie Christophe Sirugue.

Les candidats Benoît Hamon (PS) et François Fillon (LR), notamment, avaient plaidé pour une nationalisation, une option un temps envisagée par le gouvernement pour éviter que Fincantieri ne s’empare de la majorité de STX.

Selon M. Montebourg, soutien de M. Hamon, la « valorisation (de STX) va être multipliée par dix dans les années à venir ».

« Pour moi, la prise de contrôle par l’Etat est indispensable et ne coûtait rien », a insisté M. Montebourg qui évalue à « 41 millions d’euros » le montant à débourser pour « en avoir 51% » des parts.

« L’Etat a évidemment 41 millions dans sa poche, pour une raison simple c’est que l’Etat vient de vendre à la BPI sa participation dans PSA (pour 1,92 milliard d’euros, ndlr), en s’assurant une énorme plus-value », a souligné M. Montebourg.

« Le quinquennat de François Hollande (…) aura donc été une longue suite de pertes majeures pour l »industrie française », a fustigé le Front national dans un communiqué, énumérant plusieurs entreprises française passées sous pavillon étranger ces dernières années.

« Il est temps d’en finir avec ce suicide organisé de l’industrie française, bradée sans scrupule par des politiques qui ont renoncé à défendre les intérêts de la France », a-t-il poursuivi.

Pour Nicolas Dupont-Aignan, candidat de Debout la France à la présidentielle, « le bradage de STX France constitue un coup fatal porté à l’ensemble de l’industrie navale française ».

« Alors que l’Etat dispose du moyen de bloquer l’acquisition d’entreprises stratégiques par un groupe étranger (…), j’accuse l’élite qui nous gouverne de trahison en consentant au massacre des atouts de notre pays », a tonné le député de l’Essonne dans un communiqué.

jmt-mbo/chr/aro

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