« Je continue néanmoins de regretter, je le dis devant vous, que la communauté internationale n’ait pas agi en temps voulu pour faire cesser les massacres en Syrie et d’empêcher les extrémistes de gagner plus de terrain encore », a déclaré le président dans un discours prononcé à bord du porte-avions français Charles-de-Gaulle.
« C’était notamment à la fin du mois d’août 2013, début du mois de septembre que la communauté internationale aurait dû déjà agir. La France était prête, les ordres avaient été donnés, les dispositifs étaient en place. Une autre voie a été préférée. Nous en voyons les résultats », a-t-il déploré.
Face notamment aux réticences américaines, Paris avait dû renoncer en septembre 2013 à une intervention militaire en Syrie dans la foulée de l’émoi mondial provoqué par l’emploi d’armes chimiques contre la population.
Face à l’essor et aux percées de l’organisation Etat islamique en Irak et en Syrie, une coalition internationale menée par les Etats-Unis a depuis été mise en place en septembre 2014. La France y participe mais seulement via des frappes aériennes en Irak.
Le porte-avions Charles-de-Gaulle, qui va faire route vers le Moyen-Orient, permettra « si nécessaire » de « mener des opérations en Irak avec encore plus d’intensité et d’efficacité » dans le cadre des frappes françaises contre Daech, a souligné François Hollande mercredi.
« Grâce au Charles-de-Gaulle, nous disposerons d’informations précieuses, de renseignements. Nous pourrons si nécessaire mener des opérations en Irak avec encore plus d’intensité et d’efficacité », a dit le président devant les troupes.
« Il nous donnera tous les moyens d’une projection à tout moment en cas de tension supplémentaire », a-t-il ajouté.
Le Charles-de-Gaulle, qui a appareillé mardi de Toulon à destination de l’océan Indien, transitera par le Golfe où il est donc susceptible d’être mobilisé pour concourir aux opérations sur le théâtre irakien.