Les stratèges américains optent désormais pour un massif barrage de tirs de missiles, suivi rapidement par d’autres attaques sur des cibles manquées ou non détruites après l’attaque initiale, selon des responsables du Pentagone cités par le quotidien.
Deux officiers américains ont déclaré au journal que la Maison Blanche avait demandé une liste d’objectifs élargie pour inclure « beaucoup plus » que la liste initiale d’environ 50 objectifs.
Les spécialistes veulent obtenir une puissance de feu supplémentaire pour frapper les forces dispersées du président syrien Bachar al-Assad.
Les planificateurs du Pentagone envisagent désormais la participation de bombardiers de l’armée de l’Air, ainsi que des cinq destroyers lance-missiles américains qui patrouillent actuellement en Méditerranée orientale, pour lancer des missiles de croisière et des missiles air-sol, en restant hors de portée de la défense aérienne syrienne, selon le rapport.
Le porte-avions Nimitz avec son escorte — un croiseur et trois destroyers positionnés en mer Rouge — peut également tirer des missiles de croisière sur la Syrie.
« Il y aura plusieurs salves et une évaluation après chaque raid, mais le tout limité à 72 heures et une indication claire lorsque nous aurons terminé », a déclaré au journal un officier au courant des plans militaires.
Ce changement de plans intervient au moment où le président Barack Obama continue à plaider en faveur d’une intervention en Syrie, après les attaques à l’arme chimique du 21 août, qui ont fait plusieurs centaines de morts.
Tentant de rassurer les élus et ses compatriotes, Barack Obama a promis dans son allocution hebdomadaire de samedi qu' »il ne s’agirait pas d’un autre Irak ou d’un autre Afghanistan », répétant que les Etats-Unis n’enverraient pas de soldats au sol.
Obama doit enregistrer lundi une interview avec les trois grands réseaux de télévision et les chaînes PBS, CNN et Fox News.
Diffusée dans la soirée (heure locale), l’interview précédera le message à la nation d’Obama mardi, avant le vote du Congrès.
Selon le Los Angeles Times, le président est plutôt favorable à une attaque limitée avec seulement un nombre réduit d’avions pour bombarder la Syrie.
Mise à part les doutes qu’une offensive américaine limitée suffirait pour réduire les capacités militaires d’Assad, un officier a déclaré au journal que l’opération envisagée constituerait une « démonstration de force » de plusieurs jours, mais qui ne modifierait pas fondamentalement la situation sur le terrain.
La frappe « n’aura pas d’impact stratégique sur la situation actuelle dans la guerre, que les Syriens ont bien en mains, mais le combats pourraient durer encore deux ans de plus », a déclaré un autre officier américain.