Les exercices, diurnes et nocturnes, qui se sont déroulés sur l’île de Penghu, faisaient partie de manoeuvres régulières s’étalant sur plusieurs jours, a indiqué le ministère taïwanais de la Défense.
Dans le cadre de ces exercices, les soldats se sont livrés à une préparation au combat dans l’éventualité « d’une infiltration chinoise aérienne et maritime » dans l’île, a ajouté le ministère.
Des fusées éclairantes ont illuminé le ciel nocturne au moment où les soldats ont déclenché un barrage de tirs avec des mortiers, des mitrailleuses et des lance-grenades, offrant une couverture aux chars M60A3 et aux véhicules blindés CM-21 qui participaient à l’un des exercices.
« Cet exercice nocturne a principalement pour objectif de familiariser le personnel avec les équipements de vision nocturne et de les aider à s’adapter à l’environnement de combat nocturne », a déclaré à la presse le commandant Chen Jyun-Yan.
« Le scénario hypothétique de cet exercice était que les forces ennemies profitent d’une mauvaise visibilité nocturne pour tenter un débarquement », a expliqué l’officier.
Pékin a affirmé mercredi que le fait qu’un porte-avion chinois navigue dans le détroit de Taïwan était « tout-à-fait normal » étant donné que pour la Chine, « Taïwan est un territoire chinois ».
Des navires chinois ont escorté le porte-avion Liaoning lors de son passage.
Ce passage était intervenu au lendemain d’exercices menés mardi par Pékin, incluant des tirs à munitions réelles, à proximité de Taïwan, et après de grandes manoeuvres militaires d’encerclement organisées par la Chine la semaine dernière autour du territoire insulaire, impliquant plusieurs navires de guerre et des avions de combat.
Ces manoeuvres chinoises répondaient à un discours du président taïwanais Lai Ching-te qui le 10 octobre, jour de la fête nationale, s’était engagé à « résister à l’annexion ».
M. Lai, qui est arrivé à la présidence taïwanais en mai 2024, a utilisé un langage encore plus résolu que l’ex-présidente Tsai Ing-wen pour défendre la souveraineté de Taïwan, s’attirant la colère des dirigeants chinois qui l’ont qualifié de « séparatiste ».
La Chine considère Taïwan comme l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
Elle dit privilégier une réunification pacifique, mais rappelle qu’elle n’exclut pas l’option du « recours à la force » si besoin.