Les 48 pays membres de la Cicta doivent se pencher durant une semaine sur les quotas pour les deux années à venir, alors que l’apparent rétablissement des stocks suscite à la fois optimisme et appel à la prudence.
Intervenant au premier jour de ces travaux à huis clos, le président de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta), le Japonais Masanori Miyahara, s’est félicité des actions menées en matière de préservation et de conservation, a rapporté l’agence marocaine MAP.
A la faveur de l’instauration de quotas drastiques, la pêche au thon rouge, espèce emblématique de la Méditerranée, est passée de plus de 50.000 tonnes en 2008 à moins de 13.000 tonnes en 2011 et 2012.
En conséquence, tandis que certains appelaient à une interdiction pure et simple de cette pêche face au risque d’extinction, le comité scientifique de la Cicta a indiqué début octobre que les stocks étaient en voie de rétablissement.
Il a toutefois assorti ce diagnostic de réserves sur « la vitesse et l’ampleur de cette hausse », et recommandé un maintien des quotas: 12.900 tonnes en Méditerranée et 1.750 tonnes pour l’Atlantique ouest (Golfe du Mexique).
Lundi, à Agadir, le Maroc a lui appelé à la mise en place « de nouveaux instruments de régulation et de gestion responsable », d’après la MAP.
Ceux-ci doivent s’appuyer sur « un avis scientifique fondé, un engagement collectif à collecter et à transmettre des informations et des données de qualité et sur l’optimisation de la traçabilité des captures en aval et en amont », a souligné le ministre marocain de tutelle, Aziz Akhennouch, dans un discours lu en son nom.
La Cicta a « accompli des avancées considérables en matière de redressement de certains stocks, il n’en demeure pas moins que des efforts supplémentaires devraient être dirigés vers d’autres espèces », notamment les thonidés mineurs, a-t-il par ailleurs affirmé.
Au Maroc, la pêche des espèces de thonidés et des espèces apparentées a atteint 8.584 tonnes en 2011, soit une baisse de 20% (en volumes) par rapport à 2011.