Pendant deux jours, une vingtaine d’intervenants – principalement des médecins – se sont succédé à l’Hôtel-Dieu, siège des hôpitaux de Toulouse, pour faire un bilan de l’aide médicale en mer et anticiper les évolutions du secteur pour les prochaines années.
Le CCMM a été installé en 1983 au coeur du Samu de Toulouse: le premier Samu en France, fondé en 1968, bénéficiait en effet d’une position stratégique, proche de la station de radio de Saint-Lys, à une trentaine de kilomètres de la Ville rose, qui permettait de communiquer avec des navires dans le monde entier.
« En 30 ans dans le service, j’ai vu les évolutions de l’aide médicale en mer: la disparition du service de communication par radio, les nouveaux moyens de consultations à distance… », a raconté à l’AFP Patrick Roux, responsable de l’unité.
Ce service médical est permanent et gratuit pour les marins francophones. Lorsqu’ils appellent, ils parlent d’abord, comme au Samu, à un régulateur, qui les oriente vers l’un des médecins du centre pour une consultation à distance.
Ces derniers décident ensuite en partenariat avec le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) et le Samu de coordination médicale maritime (SCMM) si la personne peut rester à bord, si elle doit être débarquée ou évacuée.
Le CCMM « est un maillon essentiel de l’aide médicale en mer », a déclaré Eric Banel, directeur général des affaires maritimes, dans un message enregistré diffusé à l’ouverture du congrès.
Il a notamment évoqué le rôle du CCMM pendant la crise du Covid, pour diagnostiquer les marins, organiser le confinement à bord ou encore procéder à des évacuations en cas de besoin.
M. Banel a également salué une « spécificité française »: au niveau international, le centre est en pointe de l’assistance médicale en mer, avec notamment son homologue italien, le plus ancien, créé en 1935.