Les grévistes exigeaient notamment des hausses de salaires, des revalorisations statutaires et l’augmentation des primes « journées longues », selon un communiqué du syndicat FO de Batobus et Bateaux parisiens.
« Depuis la fin du Covid, l’activité a repris, avec des affluences records mais le même nombre de salariés », ce qui génère « une surcharge de travail très importante », avait témoigné auprès de l’AFP Romain Joly, gréviste et capitaine d’un Bateau restaurant.
De son côté, la direction s’est félicitée de la fin de la grève. « Nous avons dialogué et sommes tombés d’accord. […] On a mis en place un programme de développement des agents de maîtrise qui était une de leurs demandes (ainsi que) des roulements plus souples », a déclaré à l’AFP Arnaud Daniel, directeur général des activités Seine de Sodexo Live!.
Les ex grévistes tiennent un tout autre discours. « Le conflit n’est pas terminé, nous ne sommes pas satisfaits du tout, nous avons arrêté (le mouvement) car certaines personnes ne pouvaient pas se permettre de continuer » pour des raisons économiques, soutient M. Joly.
Une réunion entre la direction et les représentants du personnel devrait avoir lieu vendredi pour signer un protocole de fin de conflit mais « il y a de grandes chances pour qu’on ne le signe pas », a prévenu M. Joly qui a précisé que les anciens grévistes se réservaient le droit de reprendre le mouvement, sous une forme ou une autre.
Selon lui, la grève a concerné une quarantaine d’employés sur 300 environ, paralysé l’activité des Batobus, mais peu perturbé celle des Bateaux Restaurant au sein des Bateaux Parisiens. Les Bateaux Promenade (croisière commentée) n’ont, eux, pas suivi le mouvement.
La direction a comptabilisé « 26 capitaines grévistes sur 80 ».
Les négociations annuelles obligatoires (NAO) signées en décembre dernier sont « historiques » et « saluées par les partenaires sociaux » avec notamment « une augmentation de salaire de 4 à 6% », et l’attribution d’une « prime Macron de 850 euros », selon M. Daniel qui estime le mouvement porté par des « capitaines qui voulaient faire des +NAO bis+ pour eux ».
De son côté, Romain Joly affirme que les employés ne sont pas satisfaits du résultat de ces NAO, signé par les deux syndicats représentatifs UNSA et la CFDT.