« (…) Il s’agit d’une affaire strictement privée, où ce salarié a agit en son nom propre. Suite à cela, le syndicat National CFTC des Personnels Navigants et Sédentaires de la Marine Marchande, dont fait partie ce salarié, en accord avec le Bureau de l’Union Départementale CFTC des Bouches du Rhône, a décidé de suspendre tous les mandats désignant M. Camille Abboche pendant toute la durée de cette affaire », indique le syndicat dans un communiqué de presse.
Présenté de source proche de l’enquête comme l’un des pivots du trafic, M. Abboche a été mis en examen pour « association de malfaiteurs en lien avec un trafic d’armes et trafic de stupéfiants », a précisé à l’AFP Me Eric Campana, son avocat. Le responsable syndical a été écroué à la prison de Luynes (Bouches-du-Rhône).
Trois autres marins de la SNCM ont également été mis en examen et écroués dans ce dossier, a-t-on appris de source proche de l’enquête, qui n’a pas précisé les chefs de mise en examen.
Au total, dix-huit personnes avaient été interpellées jeudi et vendredi à Marseille et en Corse dans le cadre de cette enquête. Deux femmes, conjointes de suspects, avaient ensuite été remises en liberté.
Les suspects sont soupçonnés d’avoir participé à un trafic d’armes et de drogue à bord de bateaux de la compagnie, selon une source proche du dossier.
Le principal mis en cause, âgé de 35 ans, avait été interpellé jeudi près de l’Ile-Rousse en Haute-Corse, en train d’effectuer une transaction portant sur des armes et des stupéfiants avec un marin de 49 ans.
L’enquête, instruite par la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée, chargée des affaires de grand banditisme), avait démarré à l’automne 2011.