Début mars 2023, après plus de 15 ans de discussions, le traité, qui vise à mettre à l’abri des écosystèmes marins vitaux pour l’humanité mais menacés par des pollutions multiples, avait été finalisé, avant d’être formellement adopté en juin.
Depuis, il a été signé par 85 Etats, mais ratifié seulement par deux, les îles Palaos et le Chili.
« D’autre pays ont commencé le processus de ratification mais ils avancent trop lentement », a déploré dans un communiqué Laura Meller, de Greenpeace.
« De nombreux gouvernements se présentent comme des défenseurs de l’océan – nous attendons d’eux qu’ils suivent l’exemple du Chili et des Palaos pour que le traité prenne vie et que le véritable travail pour protéger les océans puisse commencer », a-t-elle ajouté.
Le traité pourra entrer en vigueur 120 jours après avoir été ratifié par 60 Etats, un objectif que les ONG espèrent voir atteint en 2025.
« Nous saluons les progrès dans la course à la ratification », a commenté de son côté Rebecca Hubbard, directrice de la coalition d’ONG High Seas Alliance.
Le traité a donné « espoir aux citoyens à travers le monde attendant que les dirigeants du monde agissent », mais « le temps joue contre nous », a-t-elle ajouté.
« Les records de températures des océans l’année dernière sont un signal d’alarme: les dirigeants du monde doivent transformer leurs paroles en lois pour que nous puissions sauver l’océan que nous partageons », a-t-elle ajouté.
La haute mer commence là où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à un maximum de 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat.
Même si elle représente près de la moitié de la planète et plus de 60% des océans, la haute mer a longtemps été ignorée dans le combat environnemental.
Alors l’outil phare du nouveau traité y prévoit la création d’aires marines protégées.
Aujourd’hui, environ 1% seulement de la haute mer fait l’objet de mesures de préservation. Mais en décembre 2022 à Montréal, l’ensemble des Etats de la planète s’est engagé lors de la COP15 sur la biodiversité à protéger, d’ici la COP2030, 30% des terres et des océans de la planète.
Pour y parvenir, le nouveau traité est capital, d’où l’insistance des défenseurs des océans à demander une ratification rapide pour son entrée en vigueur le plus vite possible.