« Il y a eu un énorme effort diplomatique qui a été mis en oeuvre à tous les niveaux », a relevé jeudi une conseillère d’Emmanuel Macron, rappelant que « 60 États c’est le seuil à partir duquel le traité peut entrer en vigueur ».
« On a des très bons résultats, on n’est pas sûr qu’on sera à 60 le 9 juin, en effet, même si on en n’est a priori pas si loin », a-t-elle ajouté.
« Mais en tout cas, on est très confiant sur le fait que, en 2025, le traité BBNG soit ratifié par 60 États et entré en vigueur », a-t-elle poursuivi.
Le 31 mars, Emmanuel Macron avait lui-même fixé comme « objectif pour Nice d’avoir au moins les 60 ratifications ». Sans cela, la conférence sera « un échec », avait aussi prévenu l’ambassadeur pour les océans Olivier Poivre d’Arvor.
L’accord trouvé à l’ONU en 2023 pour « la conservation et l’utilisation durable » de la haute mer a été signé par 110 États mais n’est à cette heure ratifié que par une trentaine d’entre eux.
Le traité vise à mettre à l’abri des écosystèmes marins vitaux pour l’humanité menacés par des pollutions multiples dans les eaux internationales qui couvrent près de la moitié de la planète.
Un « certain nombre d’États » doivent encore finaliser leurs procédures de ratification, a noté la présidence française, en précisant qu’à cette fin, un bureau permettant de faire les démarches nécessaires auprès de l’ONU serait ouvert durant la conférence.
L’Élysée a jugé à la fois « très symbolique et très élevé » le montant de 100 milliards de dollars de nouveaux financements publics et privés en faveur du développement durable de l’océan évoqué par le Costa Rica, pays coorganisateur de la conférence.
« L’Unoc n’est pas à proprement parler une conférence de mobilisation de fonds », relève-t-on à Paris. « Ce qui est clair, c’est qu’il y a un vrai enjeu de capacité à financer et à apporter les bons outils pour financer les engagements qu’on va prendre », a ajouté la présidence.
La présence des États-Unis à la conférence – du 9 au 13 juin – n’est par ailleurs toujours pas confirmée.
Le président Donald Trump a décidé en avril d’ouvrir l’extraction à grande échelle de minerais dans les grands fonds océaniques, une initiative vivement dénoncée notamment par la Chine.
L’Élysée relativise toutefois cette annonce en notant que la « rentabilité économique » de tels projets n’est « pas aujourd’hui démontrée » et que les États-Unis n’ont pas à cette heure de « grandes opérations d’exploitation » en préparation.