« Cette flotte, dont la taille varie selon les estimations, pourrait compter jusqu’à 600 navires », énonce l’assureur.
« Elle serait composée de navires vieillissants et mal entretenus, naviguant sous pavillon de complaisance », précise Justus Heinrich, directeur mondial des produits d’assurance maritime chez Allianz, cité dans le communiqué.
L’augmentation de cette flotte fantôme pourrait ainsi provoquer un incident majeur et « causer des pertes humaines et une pollution ou autres dommages environnementaux non assurés », poursuit-il, quelques semaines après qu’un pétrolier construit en 1997 et non assuré, a pris feu au large de la Malaisie, plusieurs marins ayant trouvé la mort dans cet incendie.
L’assureur s’inquiète également de l’augmentation des risques d’incendie, avec notamment le transport plus fréquent de batteries Li-ion susceptibles de provoquer des feux « difficiles à éteindre » et qui « peuvent se rallumer spontanément ».
La baisse du prix du transport maritime « associée à la perspective d’un ralentissement économique, aura un impact sur les budgets de maintenance et de gestion des risques », met-il aussi en garde. « Cela s’est déjà produit dans le passé, entraînant une augmentation des sinistres et des incidents liés à la dégradation des machines », relève ainsi M. Heinrich.
En dépit de ces risques, le nombre de navires perdus en 2022 s’est élevé à 38, le chiffre le plus bas depuis dix ans.
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