Traversée de la Manche par Franky Zapata en « Flyboard »: « avis défavorable » de la préfecture maritime

Cependant, cet avis n’est pas une interdiction, précise-t-on de même source.

« On lui a fait parvenir un courrier dans lequel on émet un avis défavorable à son projet », a affirmé à l’AFP la préfecture maritime confirmant une information de La Voix du Nord.

« Nous savons que côté DGAC (Direction générale de l’Aviation civile), il a eu les accords, mais côté maritime, il n’y a pas eu d’accord », a-t-elle ajouté, assurant que Franky Zapata n’avait pas déposé de « déclaration de manifestation nautique ».

« On lui a donc envoyé un courrier en lui disant qu’on émettait un avis défavorable à son projet compte tenu de la dangerosité de la zone », a indiqué la préfecture maritime.

« C’est une zone extrêmement dangereuse, nous n’étions pas sûrs qu’il puisse passer au-dessus des porte-conteneurs et le détroit du Pas-de-Calais représente un quart du trafic mondial avec des bateaux très grands et pas manoeuvrants », a-t-elle argumenté.

« Nous lui avons demandé dans le courrier qu’au moment où il décide de traverser, il prévienne le CROSS (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) pour qu’il puisse le suivre et réagir en cas de problème en mer », a poursuivi la préfecture.

« La tentative de traversée est maintenue », a affirmé Anna Venekas, chargée de la communication de Franky Zapata. « Mais nous avons modifié légèrement le programme. Contrairement à ce qui était prévu initialement, il n’y aura pas de ravitaillement en vol dans les eaux territoriales françaises mais seulement dans les eaux territoriales anglaises. »

En outre, « un deuxième bateau sera positionné plus près des côtes anglaises, ce qui permettra l’option d’un second ravitaillement », a-t-elle ajouté.

Franky Zapata compte réécrire l’exploit de Louis Blériot, 110 ans plus tard jour pour jour, en traversant à son tour la Manche.

Sa plateforme, véritable machine volante autonome alimentée en kérosène, est dotée de cinq mini-turboréacteurs qui lui permettent de décoller et d’évoluer jusqu’à 190 km/h, avec une autonomie d’une dizaine de minutes.

Dimanche dernier, il avait créé la sensation volant au-dessus des Champs-Elysées lors du défilé du 14 juillet à Paris.

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