« Le Groenland fait partie du Danemark (…), nous devons respecter l’intégrité territoriale et la souveraineté du Groenland », a commenté Mme Kallas, interrogée par quelques journalistes à Bruxelles.
La cheffe de la diplomatie européenne a souligné s’être entretenue mercredi avec la Première ministre danoise Mette Frederiksen. « Elle m’a assuré que les relations entre le Danemark et les Etats-Unis étaient bonnes », a-t-elle affirmé. « Elle m’a également dit que c’était bien que le président élu s’intéresse à l’Arctique, qui est une très importante région, à la fois en termes de sécurité, mais aussi en ce qui concerne le changement climatique », a-t-elle poursuivi.
Au cours d’une conférence de presse organisée mardi, Donald Trump, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier à la Maison Blanche, a refusé d’exclure le recours à la force pour annexer ce territoire autonome du Danemark.
Il avait déjà martelé que le contrôle du Groenland était « une nécessité absolue » pour « la sécurité nationale et la liberté à travers le monde », à l’heure où les rivalités avec la Chine et la Russie dans la région augmentent en raison de son importance stratégique et de ses ressources minières supposées.
Paris et Berlin ont vivement condamné les déclarations de M. Trump, mais l’Union européenne s’est montrée jusqu’à présent prudente sur le sujet. Londres a de son côté refusé de « condamner » les propos du futur président américain.
Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, a aussi appelé à garder la tête froide : « Nous devrions tous nous rendre service en ralentissant un peu notre rythme cardiaque ».
Le Groenland, un territoire autonome danois, qui cherche à gagner en souveraineté mais reste financièrement dépendant de Copenhague, attise les convoitises pour ses ressources naturelles – bien que la prospection pétrolière et l’exploitation de l’uranium y soient interdites – et pour son importance géostratégique – les Etats-Unis y ayant déjà une base militaire.