Baptisé Osman Gazi, du nom du sultan Osman 1er qui a donné son nom à la dynastie ottomane au 14e siècle, ce pont sur la mer de Marmara, l’un des plus grands ponts suspendus au monde (3 km), constitue le tronçon principal du projet autoroutier Gebze-Orhangazi-Izmir, de 433 kilomètres de long.
« Il aurait dû être bâti il y a 50 ans mais nous l’avons (finalement) fait », a dit le président Recep Tayyip Erdogan à la cérémonie d’ouverture.
Cette autoroute doit raccourcir la durée de voyage entre plusieurs villes et districts de la région de l’ouest industrialisé de la Turquie.
Le montant total des investissements pour le projet est de 9 milliards de dollars et s’inscrit dans le cadre des ambitieux objectifs de l’homme fort de Turquie pour l’année 2023, centenaire de la fondation de la République turque.
L’an dernier, un ingénieur japonais qui travaillait sur le chantier s’était suicidé parce qu’il se sentait responsable de la rupture d’un câble, un fait divers qui avait défrayé la chronique en Turquie.
L’opposition et les défenseurs de l’environnement décrient les immenses projets de M. Erdogan qui ont transformé le visage de la Turquie, Istanbul en tête.
C’est le cas du troisième aéroport international, qui sort de terre au nord-ouest de la mégalopole, décimant des forêts, et sera capable d’accueillir 150 millions de passagers par an. Le projet devrait voir le jour en 2017.
Autre projet, autre polémique : le troisième pont sur le Bosphore, joignant les deux rives d’Istanbul, nommé d’après le sultan Selim 1er, exterminateur au XVIe siècle de quelque 40.000 Alévis, une minorité musulmane libérale.
D’autres projets devraient aussi se concrétiser, comme un canal entre la mer Noire et la mer de Marmara qui devrait désengorger l’intense trafic maritime sur le Bosphore. Quant à la gigantesque mosquée de Camlica, qui doit dominer tout Istanbul depuis sa rive asiatique, elle devrait être partiellement inaugurée vendredi soir avec de premières prières.