Le ministre de l’Agriculture roumain Petre Daea, dont le pays occupe la présidence tournante de l’UE, a qualifié d' »historique » mardi ce « premier plan de gestion élargi pour ce bassin ».
Le compromis trouvé entre les deux colégislateurs doit encore être validé par le Parlement européen réuni en session plénière et par les ministres des Etats membres.
La nouvelle législation doit entrer en vigueur à la fin de l’année. Elle est appelée à remplacer les plans de gestion existants adoptés au niveau national par l’Italie, la France et l’Espagne, « qui ont montré jusqu’à présent qu’ils n’étaient pas assez restrictifs », explique le Conseil de l’UE dans un communiqué.
Elle s’applique aux stocks de poissons démersaux, c’est-à-dire ceux qui vivent et se nourrissent dans les fonds marins (merlu, rouget de vase, crevette rose du large, langoustine, crevette rouge et gambon rouge…).
Dans le cadre de la Politique commune de la pêche (PCP) de l’UE, le plan prévoit d’imposer un « effort de pêche quantifiable » pour les stocks clés dans la zone qui s’étend le long de la mer d’Alboran Nord, du golfe du Lion et de la mer Tyrrhénienne, et couvre l’archipel des Baléares et les îles de Corse et de Sardaigne.
Sur la base d’avis scientifiques, le Conseil déciderait chaque année du nombre maximum de jours de pêche pour chaque catégorie de flotte par Etat membre. Serait également décrétée une fermeture annuelle de trois mois pour les chalutiers opérant jusqu’à 100 mètres de profondeur, réservant la pêche à des méthodes plus sélectives.
La Méditerranée occidentale représente seulement 31% des débarquements en Méditerrannée mais ceux-ci ont une grande valeur commerciale. « C’est l’une des raisons pour lesquelles plus de 80% des stocks évalués sont actuellement surpêchés dans la région », souligne le Conseil.