M. Barnier est en charge officiellement du Marché intérieur, mais les décisions sont soumises à un feu vert de l’ensemble du collège.
La proposition préparée par la commissaire à la Pêche, la Grecque Maria Damanaki, devait être présentée vendredi.
Elle prévoyait une suppression progressive, en deux ans, du chalutage profond dans le cadre d’un projet de réglementation de la gestion de la pêche profonde dans l’Atlantique Nord-Est.
Il s’agissait d’interdire les engins peu sélectifs comme les chaluts et les filets maillants de fond, qui engendrent quelque 20 à 40% de prises accessoires.
La proposition de la Commission devait ensuite être soumise à l’approbation des ministres des Pêches et du Parlement Européen. Mais son avenir est désormais incertain.
Les raisons du blocage n’étaient pas connues dans l’immédiat.
Une dizaine de bateaux et environ 500 emplois directs seraient concernés en France, principalement à Lorient, mais aussi à Boulogne-sur-mer, Concarneau et Le Guilvinec.
Selon les scientifiques et les défenseurs de l’environnement, les eaux profondes sont une des zones les plus riches de la Terre en termes de biodiversité.