Le passager d’un vol reliant Kharkiv (Ukraine) à Istanbul, avait tenté de pénétrer dans la cabine de pilotage, en criant « Allons à Sotchi », où les présidents russe et ukrainien assistaient à l’ouverture des JO d’hiver, mais il avait été maîtrisé et arrêté à l’atterrissage à Istanbul.
Une enquête a été ouverte pour « menace d’acte terroriste et tentative de détournement d’avion »
« Il exigeait de dérouter l’avion vers Sotchi où, selon lui, se trouvaient Poutine et Ianoukovitch qui, selon lui, ont du sang sur les mains », a déclaré Maxime Lenko, chef du département des enquêtes des services spéciaux ukrainiens (SBU), lors d’une conférence de presse.
Les affrontements à Kiev ont fait au moins quatre morts et environ 500 blessés en janvier.
Le responsable des services spéciaux a indiqué que le pirate de l’air était un habitant de Kharkiv né en 1969. « Il exigeait la libération de tous les otages en Ukraine et dans le cas contraire il menaçait de faire exploser l’avion ».
L’opposition ukrainienne considère comme « otages » du pouvoir les manifestants arrêtés lors des heurts.
Le pirate de l’air présumé avait acheté son billet le jour même à l’aéroport de Kharkiv. Selon la loi ukrainienne, il risque un maximum de dix ans de prison pour les faits qui lui sont reprochés.
Des investigations sont en cours pour vérifier si l’homme était ivre, comme l’ont dit vendredi soir les mêmes services spéciaux.
Le consul général d’Ukraine à Istanbul s’est entretenu avec les passagers et a communiqué ensuite leur récit à Kiev. D’après ceux-ci, l’équipage avait annoncé au pirate de l’air que ses exigences étaient respectées, l’appareil a décrit deux cercles au-dessus de la mer Noire, et ensuite deux membres d’équipage ont réussi à maîtriser et à ligoter l’homme et l’appareil a atterri à Istanbul, accompagné de deux chasseurs turcs.
« On sait qu’après l’atterrissage la fouille de l’appareil a montré qu’aucun explosif et aucune arme ne se trouvaient à bord », a ajouté M. Lenko.