Le bateau, mis à disposition à titre gracieux par l’armateur CMA CGM, est « rempli à 100% d’aide humanitaire », avec du matériel de sécurité civile dont quinze véhicules d’incendie et de secours, huit embarcations nautiques, du matériel de sauvetage et de déblaiement, des ponts en pièces détachées, du matériel de déminage, 25 tonnes de matériel médical, 60.000 rations alimentaires, 13 tonnes de lait et 48 tonnes de plats préparés.
La valeur du chargement atteint 10 millions d’euros, selon le ministère français des Affaires étrangères qui coordonne l’opération. Le navire roulier transporte des dons recueilli auprès de nombreuses entreprises, d’associations, de collectivités locales françaises et de l’Etat, a précisé l’armateur.
« Ce bateau matérialise concrètement notre solidarité. Il aurait été inconcevable que nous restions indifférents au sort du peuple ukrainien qui subit dans sa chair cette guerre, une guerre qu’il n’a pas choisie et contre laquelle il résiste avec tant de courage », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, venue assister à l’embarquement.
« Alors que Vladimir Poutine fait de nouveau le choix de la fuite en avant (…), nous agissons de manière responsable sans ménager notre soutien à l’Ukraine », a-t-elle souligné. De nombreux pays ont condamné les « référendums » d’annexion organisés par Moscou dans des régions ukrainiennes, la France les qualifiant de « mascarade ».
Catherine Colonna avait déjà évoqué mardi « un renforcement » de l’appui de la France, aussi bien en matière de fourniture d’équipements de défense et de lutte contre l’impunité que sur le plan financier et humanitaire, lors d’une rencontre à Kiev avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue aux Affaires étrangères Dmytro Kuleba.
L’arrivée de l’Aknoul est prévue le 4 octobre à Constanta, le grand port roumain sur la mer Noire. La cargaison sera ensuite acheminée jusqu’au « hub » humanitaire de Suceava, non loin de la frontière avec l’Ukraine, où elle sera acheminée par la route.