Les bus transportaient des habitants de Marioupol qui avaient réussi à rejoindre la ville de Berdiansk, occupée par les forces russes, où elles avaient été prises en charge par le convoi, selon les témoignages d’arrivants à l’AFP et des responsables officiels.
« J’en pleure, je viens juste de voir ma petite-fille », a dit Olga, une Ukrainienne qui attendait au centre organisé à Zaporojie pour les familles de déplacés.
« La famille de sa mère est toujours à Marioupol et nous ne savons pas s’ils sont en vie », a-t-elle ajouté.
« Il n’y a pas de mots pour dire combien je suis heureuse de la voir en sécurité ».
L’évacuation a été confirmée par la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, dans une video sur Telegram.
« Dès aujourd’hui, alors que nous enregistrons cette video, les bus sont déjà en route, pour mettre des habitants de Marioupol, 42 bus, en sécurité », a-t-elle dit.
L’AFP a pu observer une trentaine de bus.
« Nous savons combien vous espérez être sauvés. Chaque jour nous allons tenter et tenter encore de passer jusqu’à ce que vous ayez une chance de quitter la ville, et le plus important, de vivre paisiblement », a ajouté Mme Verechtchouk.
Elle avait indiqué jeudi que le gouvernement ukrainien envoyait 45 bus pour évacuer des civils depuis Marioupol après que Moscou eut annoncé une trêve pour permettre leur départ.
Le CICR, qui devait prendre part à l’évacuation, avait annoncé vendredi que son équipe envoyée à Marioupol avait dû rebrousser chemin, l’évacuation prévue de milliers de civils de cette ville portuaire assiégée par les forces russes étant « impossible » ce jour.