Un 3e congrès mondial des aires marines protégées pour aller plus loin

Au terme de la partie « expertise » du congrès, qui se tiendra à Marseille jusqu’au 25, « une « réunion politique à haut niveau » rassemblant des ministres d’une trentaine de pays se tiendra à Ajaccio le 26.

Des annonces y sont attendues, dont certaines devraient porter sur la création de nouvelles AMP notamment en Outre-mer française.

Il s’agit de la troisième réunion de ce type, mais la première avec cette partie « ministérielle ». Le prochain congrès est prévu au Chili en 2017.

Environ 3% des océans bénéficient d’un statut d’aire marine protégée, mais les réalités sont diverses– de zones d’exclusion à des aires protégées pour une pêche durable–, et certaines AMP n’en portent que le nom.

A Nagoya (Japon) en 2010, la communauté internationale s’est donné pour objectif de placer « au moins (…) 10% des zones marines et côtières » en AMP d’ici 2020. Or étant donné le rythme actuel de créations de ces zones, il faudrait « attendre un siècle pour atteindre cet objectif », relève le ministère français de l’Ecologie.

« C’est l’enjeu » de ce congrès, précise-t-il dans son dossier de presse, « impulser une accélération à la création d’AMP ».

Un des autres grands dossiers est la situation de la haute mer, vaste territoire marin qui couvre 64% des océans. Situé hors des eaux territoriales, et donc hors de tout cadre légal, il est devenu un « far west » pour chalutiers géants et prospection pétrolière, au mépris de la protection de la biodiversité.

Là encore, la communauté internationale s’est engagée, à Rio en 2011, à ouvrir des négociations « au plus tard en 2014 » dans le cadre de l’Assemblée générale des Nations unies pour créer un instrument juridique international de protection de la biodiversité en haute mer.

Mais les réticences de plusieurs pays, dont les Etats-Unis, le Canada ou encore le Japon et l’Islande, rendent cet objectif incertain.

Plusieurs thèmes seront abordés durant ce congrès comme l’état de la science sur la santé des océans, la gestion effective des AMP ou encore les moyens de stimuler des approches régionales.

Quelque 40% des océans du globe sont « durablement touchés » par les activités humaines et en particulier la surpêche, la pêche illicite, les déchets industriels et agricoles, mais aussi le réchauffement climatique (acidification) et le développement des zones côtières, qui accélèrent la perte de biodiversité, rappelle le ministère français de l’Ecologie.

La France dispose du deuxième espace maritime mondial, et 3,81% de ses mers sont couvertes par au moins une aire marine protégée. L’objectif est de 20% en 2020.

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