Selon l’Australie, un navire de la flotte baleinière japonaise, dont la campagne dans l’océan Austral a démarré fin décembre, est entré jeudi dans la zone économique exclusive autour de l’île Macquarie, un petit territoire australien à mi-chemin entre la Nouvelle-Zélande et l’Antarctique.
« Le gouvernement s’oppose fermement au passage de navires baleiniers dans les eaux territoriales australiennes ou dans notre zone économique exclusive », a déclaré le ministre australien de l’Environnement Tony Burke. « Notre ambassade à Tokyo a fait part de ses sentiments sur le sujet au gouvernement japonais ».
Interrogée par l’AFP, l’Agence de pêche japonaise a indiqué être au courant des déclarations du gouvernement australien mais a refusé de confirmer l’entrée d’un bateau japonais dans les eaux australiennes. « Nous menons notre mission sous l’égide de la loi internationale », a déclaré un porte-parole.
L’Agence avait indiqué en décembre que la flotte espérait pêcher jusqu’à 935 petits rorquals et 50 rorquals communs d’ici au mois de mars.
Canberra est farouchement opposé à la pêche à la baleine et a porté plainte en 2010 devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye pour mettre un terme à cette pratique que poursuit le Japon sous des couverts scientifiques.
Les audiences devraient démarrer au cours du second semestre 2013.
Le Japon pêche des baleines en vertu d’une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI) pour la chasse à des fins de recherche, bien que la chair des animaux finisse sur les étals nippon. L’organisme international proscrit toute pêche commerciale.