Le nom du bateau n’a pas été spécifié, mais la marine sri-lankaise avait annoncé dimanche qu’un chalutier nommé Lorenzo Putha-4, avec six membres d’équipage à son bord, avait été « capturé par des pirates somaliens » à environ 840 milles nautiques au sud-est de la capitale somalienne, Mogadiscio.
« Les forces spéciales des Forces de défense des Seychelles (SDF) et les garde-côtes des Seychelles (…) ont mené avec succès une opération visant à reprendre le contrôle d’un navire sri-lankais détourné par des pirates armés somaliens », a annoncé la présidence de l’archipel.
« Les forces militaires spéciales seychelloises sont montées à bord du bateau avec le plus grand courage pour prendre le contrôle total du navire et secourir nos frères sri-lankais », poursuit-elle.
Quelques heures plus tôt, la marine indienne a annoncé avoir libéré un bateau de pêche iranien « arraisonné par des pirates » au large de la Somalie, avec à son bord 17 membres d’équipage, après qu’un de ses bâtiments en patrouille dans le golfe d’Aden a reçu un message de détresse.
Les actes de piraterie ont augmenté ces dernières semaines dans l’océan Indien et le golfe d’Aden.
Les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont lancé de nombreuses attaques en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, ciblant des navires liés à Israël, en réponse à la guerre menée à Gaza contre le groupe militant palestinien Hamas.
Ces attaques ont poussé certains armateurs à suspendre les passages en mer Rouge, par où transite en temps normal jusqu’à 12% du commerce mondial, et à contourner l’Afrique pour rallier l’Asie à l’Europe.
Les forces navales internationales ont également été détournées vers la mer Rouge, suscitant la crainte d’une résurgence de la piraterie dans cette zone moins sécurisée.
Une attaque de pirates somaliens a été signalée en décembre, pour la première fois depuis 2017.
Les attaques de pirates au large des côtes somaliennes avaient atteint un pic en 2011, avec des opérations lancées jusqu’à plus de 3.500 kilomètres de la côte somalienne, dans l’océan Indien, avant de diminuer fortement ces dernières années.
Dans son rapport annuel 2023, le pôle d’expertise français dédié à la sûreté maritime MICA Center avait noté que les actes de piraterie étaient restés stables dans le monde à un niveau historiquement bas, mais mis en garde contre « une résurgence possible de la menace pirates au large de la Somalie ».