Depuis 2017, date de la première élection d’Emmanuel Macron comme chef de l’Etat, « c’est un budget des armées qui aura augmenté de 46% », a souligné le ministère des Armées.
Le 13 juillet dernier, le Parlement avait adopté le projet de programmation militaire (LPM) du gouvernement qui prévoyait une hausse de 40% par rapport à la précédente LPM: 413 milliards d’euros sur sept ans.
Conséquence du retrait des troupes françaises du Mali, le montant des provisions destinées à financer les opérations extérieures françaises diminuera toutefois en 2024, passant de 1,2 milliard à 800 millions d’euros.
Le projet de loi de finances 2024 prévoit des commandes pour 13,6 milliards d’euros, hors dissuasion.
Pour les livraisons, les armées recevront notamment 13 Rafale, un sous-marin nucléaire d’attaque, une frégate de défense, deux A400M, 138 véhicules blindés Griffon, 103 ambulances, avec un effort sur les munitions porté à 1,5 milliard d’euros, « une des inflexions majeures » de la nouvelle LPM, selon le ministère des Armées.
Une augmentation de 745 millions d’euros (+15%) est prévue pour la maintenance et l’entretien des matériels pour un montant total de 5,7 milliards d’euros, « ce qui va permettre une amélioration de l’entraînement, des taux de disponibilité des matériels et de l’activité des forces dans leur prépatation opérationnelle », selon le ministère.
Les cibles et les résultats des indicateurs d’activité des forces et de disponibilité des matériels sont désormais classifiés, en raison de leur sensibilité.
Un effort particulier a été fait pour les ressources humaines, le recrutement mais aussi la fidélisation du personnel.
Il est prévu d’embaucher 28.300 nouveaux effectifs en 2024 et de prendre des mesures salariales à hauteur de 184 millions d’euros, ciblant en priorité les métiers de secteurs en tension comme le cyber, la santé, la dissuasion.
Un montant de 1,2 milliard d’euros sera réservé à l’innovation, et 500 millions aux trois services de renseignements DGSE, DRSD et DRM.
Avec ce projet de loi de finances, les efforts pour la défense s’éleveront à 1,94% du PIB.
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