Les quatre hommes, originaires de Loire-Atlantique et qui sévissaient en Vendée, ont été arrêtés le 13 mars à bord de deux voitures, avec l’appui de l’antenne GIGN de Reims.
Ils ont été mis en examen par un juge d’instruction de la Roche-sur-Yon vendredi, et trois d’entre eux placés en détention provisoire.
Les suspects étaient déjà connus pour des faits similaires.
L’enquête, menée notamment par l’Office français de la biodiversité (OFB) et l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), a permis d’identifier « plus d’une dizaine de trajets vers l’Espagne (…) sur les deux dernières saisons de pêche », selon la gendarmerie.
Les civelles devaient ensuite être exportées vers la Chine.
La valeur marchande de la saisie a été estimée à 350.000 euros par les gendarmes.
Du matériel de confection de viviers et de pêche a également été découvert lors de perquisitions aux domiciles des suspects et dans un hangar servant au recueil des civelles.
La valeur annuelle estimée du trafic illégal de civelles, menacées d’extinction et interdites d’exportation hors de l’Union européenne depuis 2010, est estimée à 3 milliards d’euros.
Leur valeur se négocie entre 700 et 900 euros le kilo en France et jusqu’à 5.000 euros en Asie.
La contrebande de l’anguille européenne dite « Anguilla Anguilla » est l’une des causes de la baisse de 75% de sa population en trente ans.