Le navire est entré dans le détroit jeudi et s’est dirigé en direction du sud, a indiqué le ministère.
« Lors de la traversée du détroit, l’armée taïwanaise a surveillé la situation de l’espace maritime et aérien, et la situation était normale », a-t-il précisé.
Ce détroit, de 180 kilomètres de large, est un passage incontournable pour le transport maritime international mais il représente un enjeu géopolitique pour Pékin, qui revendique l’île démocratique autonome comme faisant partie de son territoire.
L’armée taïwanaise fait part des passages quasi-quotidiens de navires dans ses eaux ainsi que des incursions d’avions de guerre chinois dans sa zone de défense aérienne.
Les Etats-Unis envoient leurs navires de guerre dans le détroit de Taïwan pour des traversées « de routine ». Des navires de guerre britanniques, canadiens, français et australiens ont tous effectué des traversées ces dernières années, suscitant l’ire de Pékin.
Le passage de jeudi dans le détroit intervient après une visite début novembre à Pékin du Premier ministre australien Anthony Albanese.
Le président chinois Xi Jinping avait assuré que la Chine et l’Australie pouvaient devenir des « partenaires de confiance », après des années de tensions entre les deux pays. M. Albanese avait de son côté salué des progrès « incontestablement très positifs » dans les relations bilatérales.
Mais la semaine dernière, le ministre australien de la Défense a indiqué que des plongeurs avaient « probablement » été blessés par des impulsions émises par un sonar d’un navire de guerre chinois au large du Japon.
M. Albanese a déclaré que le navire de guerre chinois avait fait preuve d’un comportement « dangereux (…) et non professionnel » en mer, ce que Pékin avait qualifié d' »accusations irréfléchies et irresponsables à l’encontre de la Chine ».