« Le patron de Maritima Ferries (MCM groupe Rocca) est venu faire part au CE de l’accord auquel sont parvenus les entrepreneurs corses en conflit depuis début janvier », a précisé cette source sans préciser les termes de l’accord qui porte « plutôt sur la forme d’une entrée dans le capital que d’une fusion entre compagnies », a-t-elle ajouté.
Le 5 janvier, jour du lancement de la compagnie MCM par l’homme d’affaire corse Patrick Rocca, choisi par le tribunal de commerce de commerce Marseille pour reprendre la SNCM, les candidats malheureux à la reprise, le groupe Berrebi et Corsica Maritima avaient lancé une compagnie concurrente, Corsica Linea.
Le cargo affrété par la nouvelle compagnie avait été empêché d’accoster à Marseille durant plusieurs jours par les marins grévistes de l’ex-SNCM, qui considérait le cargo battant pavillon danois comme une « concurrence déloyale » faite pour couler la SNCM.
De son côté, la Collectivité territoriale de Corse (CTC) a présenté lundi à Ajaccio un protocole d’accord sur la création d’ici à l’été d’une compagnie maritime insulaire. Deux compagnies, la Corsica Linea et la Méridionale, dont le siège est à Marseille, ont répondu favorablement, de même que le Syndicat des travailleurs corses et la CFDT de Corse, ont annoncé les dirigeants de la CTC.
Le cadre juridique présenté par la CTC privilégie l’option de la société d’économie mixte locale dans laquelle la CTC détiendrait au moins 51% du capital.
Enfin, la compagnie de ferries italienne Moby a annoncé lundi son retour sur la liaison maritime Corse-continent, après une première expérience en 2010, avec le lancement prochain d’une ligne Nice-Bastia.