« Aujourd’hui, les produits exotiques sont tous à la table des grands restaurants: la mangue rivalise avec la pomme, la patate avec la rate du Touquet, le fruit de la passion avec le pruneau d’Agen, la cive avec la ciboulette Et tous sont des produits français ! », a listé la gourmette antillaise.
« Le métissage s’impose en cuisine comme ailleurs mais la cuisine n’est-elle pas l’art des mélanges ? Alors mélangeons-nous ! », a-t-elle lancé lors d’une conférence de presse de présentation de cette manifestation qui se tiendra au Paris Event Center (19e arrondissement) sous la présidence d’honneur du chef multi-étoilé Joël Robuchon.
Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, a voulu voir dans la future tenue de ce salon le signe que « les Français sont debout » et que « la vie qui continue » après les attentats qui ont ébranlé la France, reprenant les termes du président de la République ce week-end à Tulle.
Georges Pau-Langevin, ministre des Outre-mer, n’a pu participer à cette présentation, représentant en Martinique le gouvernement aux obsèques de Clarissa Jean-Philippe, cette policière municipale de 26 ans tuée par le jihadiste Amédy Coulibaly.
Mais les deux ministres, qui assurent conjointement le haut patronage de ce salon, ont défendu chacun l’importance de la gastronomie française.
« C’est une image de la France dans le monde », a déclaré M. Le Foll, qui a souligné que la France prendrait « toute sa place avec la diversité de ses agricultures, de ses productions et de ses producteurs » à l’exposition universelle de Milan dont le thème est « Nourrir la Planète, Energie pour la Vie ».
« Au moment où le président rappelle que la France est une, unie mais qu’elle a une diversité à valoriser, le message de ce salon (de la gastronomie des outre-mer) est de montrer que dans cette grande tradition commune de la gastronomie française il y a une place énorme qui doit être faite à la diversité et en particulier aux outre-mer », a-t-il insisté.
Pour Mme Pau-Langevin, il s’agit « aussi de montrer que dans ces domaines il y a aussi de l’activité: si des jeunes s’interrogent sur des métiers d’avenir, il y a de formidables potentiels dans les métiers de l’agriculture, de la pêche, de l’agro-transformation mais aussi dans la restauration et l’art culinaire ».